dimanche 22 juin 2014

Le chien du jardinier

Résumé :


TEODORO À quoi bon m’avoir donné des espérances qui m’ont mis dans un tel état - si, quand vous voyez que je me refroidis, vous brûlez d’un feu ardent, et que, me voyant brûler, vous êtes transie d’un froid glacial ? Que ne m’avez-vous laissé avec Marcela ! Mais vous illustrez à merveille le conte du chien du jardinier. Embrasée de jalousie, vous ne voulez pas que je me marie avec Marcela, et, dès que vous voyez que je ne vous aime pas, vous recommencez à me faire perdre la raison et à me réveiller si je dors. Mangez donc, ou laissez manger, car je ne suis pas homme à me nourrir d’espérances aussi lassantes. (Acte II)

Mon avis :


Le chien du jardinier est une pièce de théâtre classique espagnole que j'ai pris plaisir a découvrir et a lire. Je ne sais toujours pas bien comment la situer : on est très loin de la tragédie, et quelques répliques ou retournement de situation m'ont fait sourire mais je ne l'a classerais pas en tant que comédie.

Mais bref passons plutôt a l'intrigue. On fait la connaissance de Diana, comtesse de Belfor qui est courtisée par de nombreux prétendant. Mais tout ça ne l'intéresse guère jusqu'au jour ou elle découvre que son secrétaire Teodoro et une de ses servante sont amoureux. Diana se découvre amoureuse de Teodoro et va tout faire pour que le mariage entre les deux n'ai pas lieu.

L'amour, la jalousie, la trahison sont des thèmes qui reviennent souvent dans les ouvrages classiques (et pas seulement dans les classiques...) et on ne s'en lasse pas. Comme je le disais plus haut certaines répliques m'ont fait sourire. D'autres sont remarquables : "TRISTAN : Il n'est pas de fioles de poison plus redoutables pour les sens des mortels que les yeux d'une femme." Une très bonne lecture mais il y a deux choses qui m'ont un peu dérangé. La construction de la pièce qui est en trois actes mais non découpé en scènes. Les personnages entrent et sortent, les répliques sont courtes et la lecture en est difficile. Je pense que ce texte se prête beaucoup plus a être joué que lu.
Et puis deuxième chose intrigante, tous les personnages se tutoient. Même les servantes qui s'adressent a Diana. Peut-être que c'était l'usage a l'époque en Espagne ou est-ce la traduction qui veut ça, je ne sais pas, mais c'est étonnant.

En tout cas, je vous invite a découvrir ce classique. L'édition folio offre en plus un dossier complet (préface et note en fin de livre) pour aider a la lecture, c'est toujours un petit plus.

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