mardi 21 janvier 2014

Les contes de la Folie Méricourt

Résumé :


Dans les Contes de la Folie Méricourt, on retrouve avec bonheur quatorze contes d'ici et d'ailleurs, plus pétillants les uns que les autres : Les déménageurs, Le renard et sa queue (conte russe), Pirlipipi, deux sirops, une sorcière, Jeannot et l'ogresse (conte russe), Le marchand de fessées, Le gel au nez rouge (conte russe), La cinq fois belle (conte grec), Pouic et la merlette, Le juste et l'injuste (conte russe), Catherine sans nom, Le paysan et le moineau (conte français), La princesse barbue, La sorcière et le commissaire et Nanasse et Gigantet.

Mon avis : 


Je connaissais les contes de la rue Broca qui ont bercé mon enfance, j'avais lu il y a peu les contes d'ici et d'autre part, il était donc temps de se plonger dans les contes de la Folie Méricourt. Mon édition ne compte que treize contes (Nanasse et Gigantet ont été évincé!) et même si c'est toujours un plaisir de lire Pierre Gripari, je suis un peu déçue par ce recueil que je trouve un peu inégal. D'un coté on a des contes plutôt modernes et puis parfois c'est des réécritures de contes vraiment plus traditionnels et un peu vieillot. Alors tous sont très bon mais je trouve juste que le tout ne pas pas ensemble.

D'habitude, je détaille chaque conte mais aujourd'hui je ne vais vous parlez que de ceux que j'ai aimé, les autres ne me laisseront sans aucun doute pas beaucoup de souvenirs.

Le renard et sa queue est un conte russe. Cette histoire commençait bien, un conte triste raconté avec humour :
Il était une fois, dans un pays lointain, un vieux, vieux paysan qui vivait avec sa vieille, dans une petit maison d'un tout petit village. Et puis voila qu'un jour, je ne sais comment, la vieille est morte.
Comme le vieux aimait beaucoup sa femme, il a voulu lui faire un bel enterrement, afin que dans le village, on en parle longtemps. Mais, pour cela, il lui fallait d'abord trouver une pleureuse.
Qu'est-ce qu'une pleureuse ?
Eh bien, une pleureuse, dans ces pays la, c'est quelqu'un qu'on paie pour pleurer, tout au long de la cérémonie.
Eh quoi, vous me direz, les gens de la famille ne pleurent donc pas ? Si, bien sur, les gens pleurent. Mais eux, ils pleurent sans art, n'importe comment, comme ça vient... Ce n'est pas aussi beau que quand c'est fait par quelqu'un du métier !

Mais la fin est absolument effrayante.....




  Après cela, c'est au tour de Pirlipipi, deux sirops et une sorcière. Voila un conte très rigolo, que j'ai apprécié. Juste un bémol pour la construction avec énormément de dialogue. Pas facile de suivre et puis j'imagine pas facile a lire a ses enfants....


On continue avec le marchand de fessées qui figure dans mes préférés. Il imagine la fessée comme un oiseau :
D’où viennent les fessées ?
Ah, ça ! C'est une question difficile, et les savants ne sont pas tous d'accord la-dessus. Les uns disent que les premières fessées connues dans l'Histoire vivaient a l'état de nature dans le delta du Nil, et qu'elles furent apprivoisées par les anciens Égyptiens, qui s'en servaient déjà pour l'éducation des enfants.
D'autres disent que la fessée commence a Sumer, a l'embouchure du Tigre et de l'Euphrate, ou encore sur les bords de l'Indus.

D'autres encore soutiennent que la fessée est d'origine extra-terrestre et que les premiers spécimens furent apportés, en soucoupe volante, par des petits hommes verts en provenance de Mars ou de Vénus.
On dit aussi qu'une race de fessés, légèrement différente de la notre, mais bien reconnaissable, vit encore a l'état sauvage, dans la grande foret amazonienne, non loin du territoire des Indiens Tutupanpans.
Une histoire comme seul Pierre Gripari sait les écrire. J'ai adoré.

On quitte ensuite la Russie pour le soleil de la Grèce avec La cinq fois belle qui est une version grecque de Blanche neige et les sept nains.
Il était une fois, dans un village de montagne, trois sœurs qui n'avaient plus de parents et qui vivaient ensemble. La première était belle, la deuxième était belle mais la troisième, la plus petite, était encore la plus belle. C'est pourquoi, dans le pays, on l'appelait la Cinq plus belle.
Voici donc une Blanche Neige qui a deux sœurs aînées, jalouses de sa beauté, elle va ensuite rencontrer non pas sept mais douze nains (comme les douze mois de l'année) et puis ici pas de pomme empoisonnée mais du gâteau. Bref j'ai beaucoup aimé découvrir une autre version du célèbre conte.

On enchaîne avec Pouic et la merlette.
Moi d'abord, je trouve que l'école, ça ne devrait pas exister. Pour apprendre ce qu'il faut, on ferait mieux de se promener dehors, chacun pour soi, librement. On apprendrait a lire avec les écriteaux, les plaques du métro, les affiches... Écrire, ça ne sert a rien, puisqu'il y a des machine pour ça... Compter non plus, puisqu'il y a des ordinateurs... Quand a l'Histoire, qu'est-ce que ça peut nous faire, ce que les gens ont fait avant nous ? C'est du passé, n'en parlons plus... Et quand a la géographie, c'est inutile aussi. S'il y a la guerre dans un pays, la télévision nous dit tout ce qu'il faut savoir sur ce pays et ses habitants. Et les pays sans guerre ne sont pas intéressants. Moi je trouve que l'école ça ne sert qu'a s'ennuyer.
Voila un petit garçon qui pense que l'école ne sert a rien, ni une ni deux la maîtresse va le changer en merle pour la semaine. Et il va découvrir que la vie dans la peau (ou dans les plumes) d'un oiseau c'est pas si facile. Un conte que j'ai adoré.

Les suivants je n'en garderai pas un excellent souvenir. A part Le paysan et le moineau qui est un conte français très court mais avec une très belle morale.

Un recueil que je vous recommande quand même, même s'il selon moi, il n'est pas a la hauteur des autres livres de Pierre Gripari.

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